Commode à palmes et fleurs en satiné et marqueterie de crois - Lot 25

Lot 25
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Commode à palmes et fleurs en satiné et marqueterie de crois - Lot 25
Commode à palmes et fleurs en satiné et marqueterie de croisillons, et bronzes ciselés et dorés, de plan trapézoïdal, mouvementée en façade et sur les côtés, ouvrant à deux tiroirs et deux vantaux latéraux, à décor de cartouche ajouré, palmes et chutes de fleurs, le dessus de marbre Sarrancolin reposant sur des montants galbés terminés par des pieds cambrés et ornés de chutes à feuillage, fleurs et cartouches ; numéro à l’encre du Garde-meuble de la Couronne : n°1131 ; (petits manques). Par Charles Cressent (1685-1768). Epoque Louis XV. H : 89 cm - L : 149 cm - P : 66 cm Provenance : Livrée le 4 août 1738 par Robert Antoine Gaudreaus (1680-1751), ébéniste de la Couronne, sous le n° 1131 pour la chambre du roi Louis XV au château de la Muette, en place au moins jusqu’en 1775, probablement Carl Mayer de Rothschild (1820-1886), sa fille, Marguerite, duchesse de Gramont (1855-1905), son mari, le duc Agénor de Gramont (1851-1925), son fils, Louis René, comte de Gramont (1883-1963), sa vente à Paris, galerie Charpentier, étude Ader, le 15 juin 1934, n° 88, ancienne collection Léo Finck, propriétaire des parfums Forvil, puis par succession jusqu’aux actuels propriétaires. Bibliographie : J. Nicolay, L’art et la manière des maîtres ébénistes français au XVIIIe siècle, Paris, 1956, p. 112. D. Alcouffe, Musée du Louvre, nouvelles acquisitions du département des objets d’art, 1980-1984, Paris, 1985, p. 74. A. Pradère, « Les commodes à palmes et fleurs de Cressent », Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art Français, Paris, 2001, p. 115-131. A. Pradère, Charles Cressent, Dijon, 2003, p. 149-151 et p. 277. D. Alcouffe, Antoine Robert Gaudreaus, ébéniste de Louis XV, Dijon, 2021, p. 414. L’histoire du mobilier du XVIIIe siècle en France doit l’identification de cette commode à Alexandre Pradère, à l’occasion de son article sur les commodes à palmes et fleurs de Cressent en 2001. Connue et reproduite depuis la vente Gramont en 1934, ni le catalogue de la vente, pas plus que les publications postérieures n’évoquaient sa prestigieuse provenance. Cette identification repose sur un extrait du Journal du Garde-Meuble. Extrait du Journal du garde-meuble de la Couronne du 4 août 1738 : « Livré par Gaudreaus. Pour servir dans la chambre du nouvel appartement du Roi au château de la Muette. N°1131. Une belle commode de différents bois des Indes à placages, enrichie de palmes, guirlandes de fleurs ; mains, entrées de serrures et autres ornemens de relief de bronze doré d’or moulu, ayant par devant deux tiroirs et sur les côtés deux guichets, le tout fermant à clé, la commode à dessus de marbre d’Antin portée sur quatre pieds à roulots et à griffes de lyon, longue de quatre pieds et demi sur 24 pouces de profondeur et trente trois pouces de haut » I- Le château de la Muette. Le château de la Muette tel qu’il apparaissait sous le règne de Louis XV n’a pas survécu au XVIIIe siècle, en grande partie détruit en 1793, notamment le corps central, l’ensemble a été ensuite réaménagé dans le courant du XIXe siècle puis reconstruit au XXe siècle par le baron Henri de Rothschild. Situé entre les actuelles rues de Franqueville, André Pascal et la porte de la Muette, le château de la Muette revient au jeune Louis XV vers 1720 alors que le roi n’est âgé que d’une dizaine d’années. C’est à la Muette qu’il apprend à monter à cheval et suit ses premières chasses. C’est à la Muette qu’il cache dans un premier temps sa liaison avec madame de Mailly avant d’officialiser cette relation en 1736, puis d’également succomber aux charmes de sa sœur, la future comtesse de Vintimille. On sait qu’il y séjourna plus de onze fois durant l’années 1738 et vingt et une fois en 1739. Il est par ailleurs intéressant de noter que la commode et l’encoignure en vernis bleu et blanc par Matthieu Criaerd furent livrés en 1742 par l’intermédiaire du marchand Thomas Joachim Hébert pour la comtesse de Mailly au château de Choisy. Le château de briques et pierres, offert par Charles IX à la reine Margot, avait déjà à au XVIIIe siècle été remanié plusieurs fois. En 1737, il sera agrandi par un doublement de la façade sur la cour (en conservant l’idée des parements de brique) par l’architecte Jacques V Gabriel (1667-1742). Les travaux reprirent en 1739 cette fois du côté du jardin (illustration 1), ils virent la démolition de ce qui subsistait de l’ancien château (nous remercions chaleureusement monsieur François Gilles, auteur de la notice sur le château de la Muette dans l’ouvrage à paraître en 2024 sur le sculpteur Nicolas Pineau, des informations qu’il a eu l'amabilité de nous communiquer). II- La commode au château de la Muette : la chambre du roi L’appartement du roi comprenait une antichambre, une chambre (et sa garde-robe) et un cabinet. La chambre du roi, éclair
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